Apparu durant la seconde moitié du XIXème siècle, le style Belle Epoque va particulièrement rayonner à Paris, sur la Côte d’Azur et le littoral normand. Associé à l’Art Nouveau, ce courant se retrouve aussi à cette époque dans l’éclectisme. Son ambition est alors de créer des œuvres très esthétiques, libres et créatives, marquant une rupture avec les styles rigoristes précédents.
DEFINITION DU STYLE BELLE EPOQUE
Le style Belle Epoque ne définit pas un courant artistique spécifique. Le terme « Belle Epoque » fait avant tout référence à la période historique qui débute vers 1870/1880 et se termine lors de la Première Guerre Mondiale. Il est utilisé pour évoquer cette époque de stabilité politique marquée par de nombreux progrès (sociaux, économiques, culturels, scientifiques et technologiques) et par une croissance économique soutenue entraînant le triomphe de la bourgeoisie.
Peu à peu, les mouvements artistiques qui se sont distingués pendant la période sont qualifiés de « style Belle Epoque ». L’expression est alors généralement utilisée comme synonyme d’Art Nouveau, courant artistique que l’on retrouve dans tous les domaines de la vie quotidienne (architecture, décoration d’intérieur, bijouterie, peinture…). En architecture, le mouvement éclectique peut également parfois évoquer le style Belle Epoque (selon les œuvres). De fait, il existe de nombreux styles dits Belle Epoque.
Malgré cette diversité de formes, les différentes tendances Belle Epoque présentent plusieurs caractéristiques communes :
- La rupture avec les lignes droites et l’homogénéité privilégiées jusqu’alors ;
- La mise en valeur de la liberté créatrice ;
- Le développement d’un esthétisme non uniforme, rythmé et très décoratif.
Le style Belle Epoque disparaît à l’aube de la Première Guerre Mondiale et introduit l’Art Déco qui se développera dans les années 1920.
LE STYLE BELLE EPOQUE EN ARCHITECTURE
L’architecture dite Belle Epoque fait son apparition en France, en Belgique et en Angleterre à la fin du XIXème siècle. Dès son avènement, il s’agit d’un courant multiple et éclectique. À cette époque, l’Art Nouveau et l’éclectisme sont des courants architecturaux très en vogue. L’Art Nouveau sera le plus fortement lié au terme. En architecture, l’Art Nouveau est défini comme « la première tentative de conciliation entre les aspirations artistiques héritées du passé et les nouvelles réalisations de l’ère industrielle ». Avec ce mouvement, de nouveaux matériaux sont utilisés, à l’image du fer, du métal ou du verre. Les architectes font également la part belle aux lignes courbes, aux arabesques, aux motifs végétaux, aux volutes et aux ornements.
La principale idée-force de l’Art Nouveau est de créer une architecture très esthétique et raffinée, qui met fin à la rigueur des styles précédents et laisse place à la créativité.
MISE EN VALEUR DES FAÇADES D’IMMEUBLES
Autrefois délaissées par les architectes, les façades sont mises en valeur par l’Art Nouveau. Pour les recouvrir, les artistes utilisent souvent des briques et de la céramique de couleur pastel, tandis que la mosaïque est employée pour concevoir des fresques autour des fenêtres. La fonte, quant à elle, est prisée pour la conception de rambardes de fenêtre et de balcon (on la retrouve aussi à Paris sur les célèbres entrées de station de métro), et le métal sert à concevoir des torsades, rubans, volutes et rinceaux.
LES GRANDS NOMS DE L’ARCHITECTURE BELLE EPOQUE
Parmi les architectes les plus renommés du mouvement Art Nouveau de la Belle Epoque, on peut citer Eugène Grasset, Hector Guimard (à l’origine des célèbres bouches de métro parisiennes), Emile Gallé, Victor Horta, Alfons Mucha ou encore Gaudí.
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