Premier « secteur sauvegardé » de France, l’arrondissement du Vieux-Lyon est l’un des quartiers Renaissance les mieux conservés au monde. Les trois secteurs qui le composent ont conservé tout le charme de leurs constructions d’époque, dont leurs fameuses traboules, leurs ruelles étroites et leurs galeries à l’italienne. Le blog Michaël Zingraf Real Estate vous emmène dans ce lieu emblématique chargé d’histoire.
L’ARRONDISSEMENT DU VIEUX-LYON A L’EPOQUE MEDIEVALE
Le Vieux-Lyon se trouve dans le 5ème arrondissement de la ville, au pied de la colline de Fourvière. Niché en bordure de Saône sur une étroite bande de terres, il prend sa configuration actuelle à l’époque médiévale. Trois quartiers composent alors ce territoire auparavant occupé par les tailleurs de pierre et les céramistes (en raison de la proximité avec la rivière) : Saint-Jean, qui accueille le clergé (il abrite d’ailleurs l’une des plus anciennes églises de Lyon) ; Saint-Georges, qui n’est encore qu’un quai ; Saint-Paul, au nord, où est construit en 1070 le premier pont de pierre reliant la Saône à la Presqu’île.
L’AGE D’OR DU VIEUX-LYON A LA RENAISSANCE
Bien que l’arrondissement du Vieux-Lyon soit déjà configuré au Moyen-Age, c’est durant la Renaissance qu’il prend véritablement son essor. Profitant du rayonnement de la ville à cette période, le secteur devient le centre des échanges commerciaux, et accueille 4 grandes foires attirant de très nombreux visiteurs ; des banquiers et des grandes familles italiennes s’installent alors dans le quartier, dont les célèbres Gadagne. À cette époque, les constructions sont à l’initiative de Florentins ; ces derniers accompagnent Catherine de Médicis à la cour de son époux Henri II, fils du Roi de France, François Ier.
LES TRABOULES DU VIEUX-LYON
Les traboules que l’on peut actuellement emprunter dans le Vieux-Lyon sont construites à l’époque de la Renaissance ; on compte environ 215 cours et traboules. Ici, ces passages aménagés traversant les immeubles sont construits selon le modèle du patio romain – leurs galeries donnent sur une cour, où se trouve généralement un puit. Les traboules ne sont toutefois pas des spécificités architecturales du Vieux-Lyon. On en retrouve dans plusieurs quartiers de la commune, mais également dans quelques autres villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’ARRONDISSEMENT DU VIEUX-LYON AUJOURD’HUI
En 1964, le Vieux-Lyon fait l’objet d’un plan de rénovation inédit. Le quartier état alors passablement délabré, et plusieurs projets urbanistiques portés par le maire Louis Pradel prévoyaient sa destruction. L’association Renaissance du Vieux-Lyon (RVL) s’y oppose fermement, et parvient à convaincre André Malraux, alors Ministre de la Culture, qui fait du Vieux-Lyon le premier Secteur Sauvegardé de France. Commencent alors de nombreuses opérations de réhabilitation qui remettent en valeur l’héritage patrimonial du quartier, et lui permettent d’accueillir de nombreux artisans et commerces. Plus des deux-tiers des immeubles d’époque ont ainsi pu retrouver leur éclat ; à partir de 1998, le quartier est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Aujourd’hui, le Vieux-Lyon forme un ensemble architectural Renaissance de 24 hectares. Il est ainsi le quartier Renaissance le plus vaste et le mieux conservé au monde après Venise. Très touristique, il attire les visiteurs du monde entier grâce à son patrimoine architectural exceptionnel et les nombreux restaurants, commerces et boutiques qui animent nuit et jour le secteur, notamment dans le quartier Saint-Jean, le plus connu et le plus fréquenté.
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